Le terme NADALET est issu du mot NADAL qui veut dire NOËL en occitan. Le Nadalet, qui est un diminutif de Nadal, pourrait se traduire littéralement par PETIT NOËL. On désigne sous cette appellation les sonneries de cloches pratiquées chaque année durant les jours précédant la fête de Noël. Il s’agit là d’une coutume fort ancienne puisqu’il en est fait mention dans les archives de la ville de Castres à la fin du XVI° siècle, où le carillonneur était rétribué pour sonner l’Angélus tous les jours et le Nadalet à Noël. Pour cela, il percevait annuellement la somme de 4 livres.
Chaque village, chaque ville avait sa manière de sonner le Nadalet. Le carillonneur adaptait la sonnerie rythmique en fonction des cloches qu’il avait à sa disposition, utilisant souvent un moyen mnémotechnique de paroles pour se rappeler –et transmettre- le rythme qui était propre à chaque clocher.
Le campanièr local faisait souvent appel aux enfants du village qui se faisaient une joie de venir sonner et passer aussi un bon moment de rigolade dans le clocher qui leur était habituellement interdit.
Le mot NADALET est le terme le plus utilisé et le plus connu, mais il existe d’autres appellations selon les régions : AUBETAS, GLAUDINAS, GLAUDAS, GLAUDETAS, UCTAVAS, TEMPORAS DE NADAL, NADIN-NADAL.
Dans les Pyrénées Orientales, une pratique proche du nadalet, appelée VETLLA, existe encore en certains endroits.
Depuis la quasi disparition de ces sonneries, - à l’exception de quelques rares villages le pratiquant encore -, l’habitude de désigner sous l’appellation de Nadalets les cantiques de Noël en occitan s’est peu à peu installée.
Détail significatif : lorsque dans ces textes chantés, il y a dialogue entre les anges qui annoncent, et les bergers qui reçoivent la bonne nouvelle, les premiers s’expriment en français alors que les seconds répondent en oc.